DéFI réclame de la transparence dans l’établissement des critères établissant les couleurs ainsi que la publication des données sur lesquelles se reposent les experts.

Ceux qui s’attendaient à un mea culpa du CELEVAL, en seront pour leurs frais. La conférence de presse de ce mercredi 5 août n’a pas abordé les raisons de fond qui ont entraîné le couac suisse. Il n’y a eu aucune remise en question du travail des experts, et aucune explication réelle concernant le couac. Et pourtant, ce n’est pas en ayant remis 2 cantons suisses dans le vert que la polémique va s’éteindre. Il reste des problèmes et des Belges injustement pris en otage dans différentes régions. 

Pour le député bruxellois DéFI Emmanuel De Bock, qui est le premier élu à avoir levé différents problèmes et erreurs d’appréciation des experts et qui a été le lanceur d’alerte politique qui a mis la pression en activant ses contacts belges et suisses, « si l’on croise les données disponibles entre elles, on se rend compte que trois régions des Pays-Bas par exemple sont classées orange alors que le canton de Genève est toujours classé en rouge. Idem avec la Lituanie qui compte 4 fois moins de contaminations que la Belgique. On ne peut accepter de suivre la parole des experts du CELEVAL sans pouvoir s’assurer de la fiabilité des données sur lesquelles elle repose, et de vérifier que l’égalité de traitement entre les zones est assurée. Le CELEVAL est censé faire ce travail, tant à l’intérieur des frontières belges qu’à l’extérieur de celles-ci. Or, on remarque que la Hollande met, à juste titre la province d’Anvers en orange, ce que s’était refusé de faire le CELEVAL, mais elle met en zone orange et rouge des zones et régions d’autres pays où il y a moins de contamination et risques que chez nous. Cela manque de cohérence. Si le travail était fait consciencieusement deux fois par semaine, il ne devrait pas permettre de passer d’un code couleur vert à rouge, prenant ainsi la population en otage du jour au lendemain. »

Le député DéFI réclame donc la publication immédiate sur le site internet du CELEVAL de toutes les bases de données ainsi que les critères qui fondent les codes couleurs des pays.

Le CELEVAL doit donc remettre sa méthodologie mais aussi son fonctionnement interne en question et notamment expliquer la manière dont se prennent les décisions. Qui siège réellement avec voix délibérative, consultative dans le CELEVAL ? Si on prend les différents rapports hebdomadaires, ce sont de 7 à 15 participants qui prennent les décisions. Le CELEVAL ne peut évidemment avoir la même vision d’une semaine à l’autre si les participants ne sont pas majoritairement les mêmes.

Le député DéFI estime que c’est en revoyant son fonctionnement et sa composition qui ne respecte pas la parité linguistique que le CELEVAL pourra retrouver de la crédibilité aux yeux des citoyens. A défaut, il risque comme ces derniers jours de ridiculiser la Belgique sur la scène internationale et de perdre l’adhésion populaire nécessaire lorsqu’il souhaite l’imposition de mesures restrictives de libertés.