Les négociations fédérales sont à l’arrêt après l’épisode médiatique de Georges-Louis Bouchez, Président du MR. Pour François De Smet, président de DéFI et député fédéral, invité sur les ondes de Bel RTL ce mardi 22 septembre, on ne peut être que consterné par la teneur des débats : « Ce n’est plus une formation de gouvernement fédéral, c’est une sorte de sitcom… C’est “Hélène et les garçons”. L’avenir du pays est suspendu à la question de savoir si Georges-Louis Bouchez va réussir à regagner la confiance des autres partis. C’est une mauvaise sitcom et ça devient vraiment ridicule. C’est d’autant plus grave quand vous regardez à côté l’énormité des enjeux : 

  • 40 % de l’Horeca pensent être en faillite virtuelle, 
  • le monde de la nuit et de l’événementiel est en mort clinique
  • les chiffres de l’épidémie remontent et sont inquiétants
  • la Belgique est censée remettre un plan de relance pour le 15 octobre. 

On se demande comment on va y arriver ! Le décalage entre ces petits jeux qui tournent autour de la question de qui va être premier ministre et la hauteur des enjeux va envoyer la classe politique dans un grand crash collectif si on ne se réveille pas maintenant. »

Il faut que le MR accepte de perdre

Pour François De Smet, si nous n’avons pas de gouvernement fédéral rapidement, l’échec sera collectif. Cependant, le MR aura sa part de responsabilité à prendre : « Georges-Louis Bouchez est passionné de politique et c’est très bien mais parfois, emporté par ses passions, il ne tient pas compte du fait qu’il y a d’autres êtres humains avec d’autres visions du monde autour de la table. 

Si j’avais la chance d’être autour d’une table de négociation, surtout de négociations cruciales qui visent à assurer un avenir à notre pays, avec une droite nationaliste aux aguets prête à exploiter toutes les erreurs, je ne pense pas que je publierais une interview dans laquelle je dézingue mes partenaires et dans laquelle je rompt la confiance. 

Dans ces négociations fédérales, le MR est un parti sur 7. Tout parti autour de cette table, dès qu’il obtient plus que le septième de ses revendications, peut s’estimer heureux. L’intérêt de DéFI, qui n’est pas dans les négociations et veut mener une opposition constructive, n’est pas de retourner aux élections et d’ajouter du chaos au chaos. Nous voulons simplement un vrai gouvernement en face de nous. On veut que les 7 partis autour de la table trouve un modus vivendi. Mais pour ça, il faut que le MR accepte de perdre par rapport à la situation actuelle. »