Ce dimanche, les militants de DéFI se sont réunis, à la Sucrerie à Wavre, pour une Université d’été sur le thème de la mobilité qui a également marqué la rentrée politique du parti amarante. Avec un message clair : les enjeux devant nous, celui de notre indépendance énergétique et celui de la sauvegarde du climat, sont incompatibles avec le court-terme qui est celui de la médiocrité des jeux politiques.

Repenser la mobilité : tel était le thème du débat de l’Université d’été. Des échanges, DéFI retient avant tout que la conciliation de toutes les libertés est possible : celle des piétons, celle des cyclistes, celle des automobilistes. Mais la liberté n’est rien sans les moyens de l’exercer. 

Pour DéFI, la difficulté survient lorsqu’on veut utiliser la contrainte pour changer les comportements avant d’offrir les moyens concrets de changer les habitudes. Ce que Goodmove montre avant tout, c’est qu’il manque un RER, des parkings et trois lignes de métro à Bruxelles. Comme en Wallonie, il manque de lignes de bus, de train et des gares accessibles. 

Oui, la mobilité est un enjeu capital pour lequel DéFi souhaite apporter des solutions compatibles à la fois avec le changement climatique et avec le droit fondamental des citoyens à se déplacer et qui se décline en six thèmes :

  1. une mobilité 100% accessible aux piétons et aux personnes à mobilité réduite (PMR); 
  2. une mobilité qui prend en compte tous les usagers et la qualité de vie des riverains
  3. une mobilité où le train est un mode de transport incontournable et fiable tant pour les navetteurs que pour les Bruxellois; 
  4. une mobilité où la la construction et la modernisation d’un réseau de métro digne de la capitale de l’Europe a toute sa place;
  5. un réseau ambitueux de mobilité pour la zone métropolitaine;
  6. une politique de sécurité routière orientée résultats humains plutôt que financiers.  

Libérer l’esprit d’entreprendre

Pour rappel, cette année, DéFI s’est lancé dans la mise à jour de son projet politique.  Un travail, divisé en 5 axes,  qui sera bouclé d’ici la fin de cette année. 

Le fruit du travail et de la réflexion sur l’axe “Libérer l’esprit d’entreprendre” a été présenté à l’occasion de la rentrée politique de DéFI.

Après une intervention du ministre bruxellois, Bernard Clerfayt, sur la politique de l’emploi, “ la première politique de cohésion sociale” et la présentation des résultats du travail de DéFI en cette matière à Bruxelles,  se sont succédés à la tribune pour présenter les lignes fortes de cet axe : l’échevin de Grez-Doiceau et président de DéFI Wallonie, Pascal Goergen,  la députée bruxelloise Marie Nagy, le député bruxellois et président de DéFI Bruxelles, Michaël Vossaert et le président de DéFI, François De Smet

Promouvoir la liberté d’entreprendre à l’école, simplifier la vie de celles et ceux qui veulent créer, rendre aux Wallons et aux Bruxellois l’envie de lancer leur activité, mettre sur pied un plan économique et des collaborations crédibles entre Wallons et Bruxellois, … Autant de propositions qui seront présentées et défendues au cours des mois à venir par DéFI, tant en Wallonie qu’à Bruxelles. 

Crise de l’énergie: protéger les citoyens et les PME

“Mais pour entreprendre encore faut-il ne pas être assommé par ses factures d’énergie”, a souligné le président de DéFI, François De Smet. “Tout comme pour vivre tout court, d’ailleurs”. 

Si la Commission européenne peut rapidement plafonner les prix du gaz, tant mieux. Mais cela ne dispense pas la Belgique d’agir sur le prix de l’électricité, et elle peut le faire tout de suite. “Il faut une solution cette semaine”, a martelé François De Smet

Comment ? En fixant immédiatement un tarif pour les citoyens consommateurs. Ce tarif doit être plafonné et limité. Il doit aussi bénéficier aux entreprises, sur la base de leur consommation moyenne, afin de soulager les PME. Si cette solution peut être associée à une extension du tarif social, allons-y! 

“Investir maintenant pour protéger citoyens et PME, c’est éviter une récession qui nous coûtera beaucoup plus cher”, a encore ajouté le président de DéFI.

Mais il nous faut aussi agir dès à présent sur les causes sous-jacentes de cette crise qui est celle de l’absence d’indépendance énergétique de l’Union européenne. Une indépendance à reconquérir. 

C’est la raison pour laquelle le président de DéFI, François De Smet, a lancé un appel aux partis de la Vivaldi et à l’ensemble du monde politique pour que notre pays se dote d’un plan énergétique à long terme (sur 25 ans) afin d’engager plusieurs législatures et de dépasser l’horizon court-termiste de ce seul gouvernement. 

Une planification basée sur trois piliers : le renouvelable, le nucléaire et la modération énergétique. “Le seul réel débat de l’actuelle décennie consiste dans le “jeu” entre ces trois leviers; mais il ne fait aucun doute qu’ils doivent être actionnés tous les trois, dès maintenant, de manière forte, résolue et planifiée”.

Et François De Smet de conclure : “ Le monde politique doit d’urgence changer de ton et aller vers plus d’unité. L’époque est si grave que nous devons rassembler les bonnes volontés. Les défis énergétiques et climatiques demandent par définition une planification sur une génération, sur trois ou quatre législatures au moins. Il est donc grand temps d’arrêter les petits jeux d’egos. Les citoyens veulent de nous des solutions, mais aussi de la vérité et de la franchise”.