Olivier Maingain a livré un entretien au quotidien Le Soir au sujet des idéaux et engagements fondamentaux de DéFI. Il était également l’invité de Matin Première – RTBF ce jeudi 25 janvier. Voici les temps forts.

DéFI est sur le point de se munir d’une Charte énonçant 106 engagements fondamentaux et revendiquant le concept de libéralisme social.

Olivier Maingain présentera le texte aux militants lors du Congrès de Nouvel an ce dimanche 28 janvier à Schaerbeek.

Le libéralisme social, l’ADN de DéFI

C’est le fil conducteur de l’action de DéFI. « Nous sommes les seuls fidèles à ce libéralisme philosophique et politique, inspiré par les valeurs du siècle des Lumières, fondé sur le progrès et la justice » , indique le président de DéFI. C’est un libéralisme d’intérêt général. Loin du libéralisme de classe, de possédants. Dans la Charte, toutes les propositions vont dans ce sens : soutien à la créativité, à la libre entreprise et, en même temps, recherche d’équilibre au moyen des mécanismes de protection et de solidarité sociales. « Notre société a besoin de retrouver ces équilibres, d’être apaisée« , avance Olivier Maingain.

La politique migratoire du gouvernement De Wever/Michel

La N-VA est sans doute le parti le plus sournois qui fait progressivement pencher notre société dans une tension permanente. Quand Bart De Wever dit qu’il faudra choisir entre sécurité sociale, d’un côté, immigration et acceptation des illégaux de l’autre, c’est un propos scandaleux, une escroquerie intellectuelle, une malhonnêteté sans nom ! Il sait parfaitement que les immigrés illégaux n’ont pas droit à la protection sociale, mais au mieux, dans certains cas, à l’aide médicale urgente, et encore, sous certaines conditions.

« La N-VA a bel et bien un discours proche de l’extrême droite la plus menaçante. L’exaltation des identités au détriment de l’universalisme des droits, c’est ce qui menace le plus nos démocraties européennes. En ce sens, le MR s’est laissé aspirer par la N-VA« , souligne Olivier Maingain.

La création d’emploi

Certaines mesures, que DéFI a soutenues, ont été bénéfiques pour la création d’emplois, comme allègement des cotisations de sécurité sociale pour les entreprises, l’exonération fiscale pour la création du premier emploi en faveur des PME, entre autres. « Soyons de bon compte, ce gouvernement n’a pas de si bonnes performances au regard du reste de l’Europe« , pointe le président de DéFI.

Et Olivier Maingain d’ajouter : « On n’a pas pris aussi vite que les autres Etats le train de la croissance économique notamment parce que, dans une première phase, pensez au saut d’index, on a freiné le revenu net des travailleurs. »

Vers un gouvernement Michel II ? 

Tout le monde a bien compris que le MR s’accroche à la N-VA comme à une bouée. S’il met de côté ses idéaux libéraux, c’est parce qu’il ne peut poursuivre et se sauver qu’en espérant que la N-VA reste très dominante en Flandre.

Cette majorité est en train de détruire plusieurs grands consensus belges, comme le dialogue social, l’équilibre dans les majorités entre groupes linguistiques, les fonctions régaliennes. « Elle génère des évolutions lourdes de notre modèle. Ce sera l’un des grands enjeux des élections de 2019 : comment arrêter ce glissement ? » , conclut le président de DéFI.