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Alors que des milliers de Belges ont été impactés financièrement par les inondations de juillet 2021 ou par une crise Covid-19 qui n’en finit pas, les ménages sont maintenant confrontés à une hausse importante des prix de l’énergie

Comme le déclare Pascal Goergen, Président de DéFI Wallonie : « se chauffer n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Alors que les prix explosent et plombent le budget des ménages, nous voulons aider les plus fragilisés ainsi que la classe moyenne à vivre dignement. »

3 propositions pour préserver la classe moyenne

Selon un récent rapport de la CREG, entre novembre 2020 et novembre 2021, la facture moyenne des ménages belges a augmenté de 452,12 euros pour l’électricité et de 1.776,19 euros pour le gaz, soit un total de 2.228,31 euros. 

Pour DéFI, les mesures prises par le gouvernement jusqu’ici ne suffisent pas. Notamment en ce qu’elles laissaient sur le bord du chemin la classe moyenne ! 

DéFI propose :

  • Une baisse “cadrée” de la TVA de 21% à 6% sur le gaz et l’électricité. 

Pour éviter tout abus, nous demandons que celle-ci soit plafonnée à la consommation moyenne des ménages (3.500 kwh/an en électricité ; 23.000 kwh/an en gaz). Afin d’être cohérent, il faudra augmenter la part de l’énergie dans le calcul de l’index, sinon les consommateurs risquent de perdre d’une main ce qu’ils auront reçu de l’autre.

  • Une extension du fonds social chauffage à une quatrième catégorie.

N’oublions pas que de nombreux ménages se chauffent aussi au mazout (c’est même un sur deux en Wallonie). Pour n’oublier personne dans les mesures proposées, DéFI propose d’élargir le  fonds social chauffage aux bas et moyens revenus (avec un maximum de 80.000 € bruts annuels par ménage, majorés de 3.843,96 € par personne à charge. En maintenant à l’identique les réductions et la quantité maximale annuelle de combustible pouvant bénéficier de cette aide. 

  • D’inciter et de faciliter les investissements économiseurs d’énergie.

En complément des aides immédiates, il est essentiel pour DéFI d’inscrire nos propositions dans le long-terme et dans une démarche éco-responsable. C’est ainsi que nous proposons notamment d’encourager les ménages à améliorer l’efficacité énergétique de leur logement qui leur permettra de dépenser moins et d’être moins dépendants des fluctuations du marché.

Nous proposons de faciliter l’accès aux primes régionales qui pourraient prendre la forme d’un système d’avances (plutôt que de remboursements) ou, pourquoi pas, de s’inspirer du système du  ⅓ payant d’application dans les soins de santé (les ménages ne payent que la partie non-subsidiée et les entreprises s’adressent directement aux administrations régionales pour le solde).

Financement et sortie du nucléaire

Le financement de ces mesures trouverait sa source dans les recettes supplémentaires des autorités publiques (TVA, accises) non-planifiées et résultant de la hausse des tarifs de base. 

Pour finir, François De Smet, Président de DéFI, rappelle le problème engendré par la Vivaldi lors de son choix de sortir du nucléaire en 2025 : « Cette crise n’est hélas qu’un avant-goût de ce qui nous attend dans les années à venir si nous continuons à entretenir à ce point la dépendance énergétique de notre pays. 

A l’heure où, en pleine crise climatique et énergétique, la Vivaldi envisage la construction de nouvelles centrales au gaz – en se passant du nucléaire – l’on se doit d’avoir une réflexion sur la sécurité d’approvisionnement et l’impact de ces changements sur les prix de l’énergie. »

Il s’agit ici de mesures sur le plan énergétique mais qui ne doivent pas nous faire oublier d’entamer sans délai une profonde réflexion sur le pouvoir d’achat des ménages, y compris sur une refonte complète (y compris avec les aspects régionaux et locaux) des mécanismes d’imposition. Et de rappeler que DéFI prône depuis longtemps la globalisation des revenus ainsi qu’une meilleure progressivité de l’impôt afin de rendre celui-ci plus juste et équitable.