Depuis le 1er septembre, la vitesse sur le Ring de Bruxelles est limitée selon des régimes différents : 100 km/h maximum sur l’immense majorité flamande (55 km) et la partie bruxelloise (5,5 km) du Ring, 120 km/h sur la partie wallonne. DéFI déplore ce manque de concertation entre les trois Régions.

Ce mardi 6 octobre, en commission Mobilité du Parlement bruxellois, Marc Loewenstein a interrogé la ministre bruxelloise de la Mobilité. Pour le député DéFI, la solution rationnelle réside dans une gestion dynamique de la vitesse. Autrement dit : la vitesse limitée varie en fonction du trafic, des accidents, de la météo et des moments de la journée. Imaginons qu’un embouteillage soit signalé à Zaventem, la vitesse serait petit à petit baissée par paliers en amont : par exemple de 100 à 80 à Dilbeek, puis de 80 à 60 à Wemmel afin d’éviter les effets d’accordéon et de garantir une meilleure fluidité en arrivant dans les bouchons.

Eviter les bouchons

« En observant des réseaux ASLS (Adaptative Speed Limit Signs) développés dans d’autres pays, voire autour d’autres villes belges, je pense à Anvers ou Gand, j’observe que, en général, cela fonctionne et permet, dans une certaine mesure, d’anticiper davantage les bouchons et, surtout, les effets-accordéon que lorsqu’on maintient une limitation fixe à 100 km/h (ou à 120), ou encore diminuer la vitesse en cas d’importantes intempéries. Je m’interroge sur les raisons d’un maintien d’une limitation à 100 km/h pendant les heures de pointe alors que si elle était variable en fonction des tronçons et de la congestion (60 km/h, 80 km/h…), elle éviterait ces bouchons et effets accordéons. De la même manière, on peut s’interroger sur les raisons de limiter la vitesse à 100 km/h – et ne pas la maintenir à 120 – lorsqu’on y roule à minuit sur une route quasi déserte », analyse Marc Loewenstein.

Le système sera étudié

Pour DéFI, ce système permettrait d’éviter les bouchons et de réduire les nuisances sonores et environnementales. Il existe clairement deux visions opposées : la Flandre et la Région bruxelloise invoquent l’argument environnemental pour réduire la vitesse à 100 km/h tandis que la Wallonie avance l’absence d’effet sur la sécurité routière d’une baisse de 120 km/h à 100. La ministre a promis que la Région allait étudier la possibilité de mettre en place une gestion dynamique du trafic sur le Ring, voire une vitesse qui change en fonction de la situation sur des tronçons spécifiques.