La Région bruxelloise va profiter du plan de relance européen pour créer des modules de test permettant d’évaluer tous les demandeurs d’emploi sur la base d’un référentiel commun en langue et en numérique.
Pour Bernard Clerfayt, « rien n’est plus important pour Bruxelles et son marché de l’emploi que la qualité de l’enseignement. Avoir des jeunes qui sortent du secondaire avec des compétences en langues, en sciences… et qui prennent le chemin des études supérieures. Il n’est pas question de réinventer la roue, mais de s’attaquer, encore et toujours, au fameux paradoxe bruxellois. À savoir que le premier bassin d’emploi du pays est aussi la région qui affiche le taux de chômage le plus élevé, en raison d’une inadéquation entre un marché de l’emploi exigeant et une fraction des demandeurs d’emploi faiblement qualifiés. La crise ne fait qu’accroître cette tendance. On a encore plus besoin de renforcer les compétences. »
Capacités linguistiques et numériques
Afin de faire baisser le taux de chômage, il faut particulièrement travailler les compétences linguistiques et numériques. « À ce jour, 17,5 % des personnes inscrites chez Actiris ne comprennent pas la langue dans laquelle leur dossier est rédigé. Or, on a tendance à engager des gens qui comprennent les consignes… Au-delà du fait que l’on recherche des webmasters, des ingénieurs informaticiens, etc., l’usage d’outils numériques devient crucial même pour les métiers faciles d’accès. Par exemple, des sociétés de titres-services développent des solutions digitales pour organiser les tournées. C’est aussi nécessaire pour travailler dans un commerce vu l’essor de la vente en ligne », considère Bernard Clerfayt.
Améliorer ces compétences passera par l’instauration d’un bilan de compétences : « Des modules de tests vont permettre de classer tous les demandeurs d’emploi sur base d’un référentiel commun en langue et en numérique, avant de s’inscrire en formation. Beaucoup de gens déclarent à Actiris des compétences qui ne sont pas objectivées, ce qui n’aide pas à les placer. Les recruteurs feront ainsi plus confiance aux informations transmises par Actiris » détaille notre ministre de l’emploi et de la formation professionnelle.
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— Bernard Clerfayt (@BernardClerfayt) May 6, 2021
Comme je le rappelle dans cette interview accordée à L’Echo, on a plus que jamais besoin de renforcer les compétences…Publiée par Bernard Clerfayt sur Vendredi 7 mai 2021