Alors que l’Horeca rouvre complètement dès ce 9 juin et que de grands festivals s’organisent à partir d’août, il n’existe encore à ce jour aucune perspective pour les établissements “du monde de la nuit” (bars de nuit, discothèques,…). Pour DéFI, il s’agit d’une injustice que le parti avait déjà pointée en juin 2020, lors du premier déconfinement, avec le dépôt d’une proposition de résolution déposée à la Chambre des représentants.

Celle-ci demande au gouvernement d’élaborer en concertation avec le secteur un protocole de reprise mais aussi de le soutenir, aussi longtemps qu’il le faut, par des  mesures de soutien économique. DéFI poursuit aujourd’hui ce travail avec un nouveau texte actualisé après plus d’un an de fermeture. “L’objectif poursuivi par cet amendement global est identique, à savoir soutenir la relance du monde de la nuit, mais avec cette fois une urgence vitale pour ce secteur au regard de la longueur de sa fermeture. Depuis le dépôt de notre proposition, deux autres vagues sont passées par là. Même si des mesures de soutien économiques ont été débloquées par le gouvernement pour soutenir ce secteur durant cette fermeture dont on ne voit pas le bout, les difficultés financières s’en sont vues accrues au fil des mois. Ce secteur ne peut pas attendre la rentrée de septembre, voire 2022 !” explique Sophie Rohonyi.

Protocole de reprise

Nos demandes au gouvernement fédéral sont les suivantes : 

  1. Etablir, en concertation avec les professionnels du secteur du monde de la nuit, un protocole sanitaire de reprise permettant une réouverture de ce secteur dans les plus brefs délais et en toute sécurité;
  2. Communiquer dans les délais le protocole sanitaire de reprise au secteur du monde de la nuit  et au Parlement fédéral afin d’instaurer un véritable débat démocratique;
  3. S’engager à soutenir, aux côtés des entités fédérées, le financement des dispositifs contenus dans ce protocole
  4. Réévaluer le plan de relance et le protocole sanitaire au Parlement fédéral tous les 15 jours au regard de l’efficacité des mesures prises et de l’évolution épidémiologique;
  5. Évaluer, en concertation avec les entités fédérées ayant l’économie et la culture dans leurs compétences, l’état financier des établissements du monde de la nuit en raison de la crise sanitaire, et adopter les mesures nécessaires pour y répondre; 
  6. Réintroduire le moratoire sur les faillites, qui a pris fin le 31 janvier 2021, pour le secteur du monde de la nuit jusqu’au 31 décembre 2021;
  7. Prolonger les mesures de soutien décidées en comité ministériel du 17 mai 2021 jusqu’au 31 décembre 2021(chômage temporaire pour force majeure, droit passerelle, suspension des charges patronales et ONSS, réduction des cotisations, diminution du taux de TVA à 6%, incitant fiscal à l’annulation des loyers, etc

Un autre exemple de mesure serait “de mettre en place un “coronasafe ticket” au secteur de la nuit pour qu’il puisse reprendre dans des conditions de sécurité optimales” explique Sophie Rohonyi. Notre députée continue : “Je préfère voir le monde de la nuit encadrer des fêtes, plutôt que de voir des jeunes qui sont effectivement agglutinés sur la place Flagey ou au Bois de la Cambre. Je pense que ne pas voir finalement cette hypocrisie, c’est aujourd’hui un non-sens sanitaire auquel on se refuse assez bêtement de répondre”.

Cette semaine, c’est en commission Economie que notre députée , Sophie Rohonyi s’est battue pour le secteur en insistant auprès de la Vivaldi pour que le secteur soit entendu au Parlement.