Une vague sans précédent de contestation antiraciste traverse la planète, de l’assassinat de George Floyd aux USA aux manifestations Black Lives Matter partout dans le monde en passant par la remise en question du passé colonial belge au travers de la symbolique des statues de Léopold II.

Depuis son origine, la lutte contre toutes les formes de discrimination (racisme, sexisme, homophobie…) est inscrite dans l’ADN de DéFI. Mais nous pensons qu’au-delà de la symbolique, importante pour chacun, c’est sur le terrain, dans la réalité, dans la vie quotidienne, qu’il faut lutter par des mesures concrètes et pragmatiques pour faire disparaître les discriminations.

Ville-monde, cité la plus cosmopolite de la Terre, Bruxelles constitue un défi majeur pour réussir cette lutte. Depuis deux législatures, les deux ministres bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin et Bernard Clerfayt, en ont fait leur priorité : la lutte contre les discriminations commence par le marché du travail, facteur d’exclusion/d’intégration par excellence. Le plan Gosuin contre les discriminations est aujourd’hui poursuivi par Bernard Clerfayt.

Des acquis et des projets

Pour DéFI, ces mesures en application depuis plusieurs années sont les plus efficaces dans la lutte contre les discriminations.

  • L’offre de solutions aux chercheurs d’emploi formés à l’étranger. Cela vise à offrir une solution aux demandeurs d’emploi avec des diplômes étrangers non-reconnus (par exemple, issus d’Afrique du Nord ou d’Afrique centrale).
  • L’élargissement des possibilités d’entrée sur le marché de l’emploi via les titres-services. La règle des 60% a été élargie à l’ensemble des demandeurs d’emploi et pas uniquement aux chômeurs indemnisés ainsi que l’obligation de signer de la Charte Diversité par chaque entreprise.
  • L’adaptation des instruments de la diversité aux ambitions régionales en matière de promotion de la diversité. Cela a été fait, en collaboration avec les interlocuteurs sociaux .
  • La majoration de l’octroi d’aides aux entreprises s’inscrivant dans la politique de la Région bruxelloise en matière de diversité.
  • Le renforcement de l’approche sectorielle dans la promotion de la diversité et de la lutte contre les discriminations au travers des accords-cadres sectoriels conclus avec la Région.
  • Le redéploiement du guichet anti-discriminations d’Actiris. Depuis décembre, un meilleur soutien d’Actiris est apporté aux demandeurs d’emploi qui s‘estiment discriminés (suivi social, (re)mise à l’emploi et suivi spécifique) en collaboration active avec Unia, l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes et l’Inspection régionale de l’emploi.
  • Les sanctions contre les entreprises pratiquant la discrimination à l’embauche. Des testings sont désormais possibles. La formule doit encore être améliorée pour être pleinement efficace : des discussions ont lieu en ce sens avec Unia et le Défenseur français des Droits.
  • La rationalisation des lieux de réflexion sur la diversité (plate-forme emploi…).
  • La mise en place d’un monitoring de la diversité. Le premier a fait beaucoup parler de ses conclusions sans appel quant au facteur discriminant de l’origine.

Dans les prochains mois, le ministre Bernard Clerfayt vise des objectifs encore plus ambitieux sur ce terrain :

  • Améliorer la pratique du testings en continuant la collaboration avec Unia et l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes.
  • Accompagner la mise en œuvre de la réforme des « plans diversité » entrée en vigueur en 2020.
  • Pérenniser l’appel à projets annuel et le monitoring socio-économique (et d’ici la fin de la législature sortir un monitoring de la qualité de l’emploi),
  • Maintenir, évaluer et améliorer les aides à l’emploi qui sont des mesures de discrimination positive des chercheurs d’emploi éloignés du marché de l’emploi.