L’été aura été largement consacré au travail de négociation mené par Paul Magnette et Bart De Wever. Ceux-ci ont rendu leur tablier et le Roi mène de nouvelles consultations, notamment en recevant ce mardi 18 août le président de DéFI.

François De Smet a d’ailleurs fait sa rentrée politique ce mardi au micro d’Antonio Solimando sur les antennes de Bel RTL. Pour lui, l’essentiel reste de gérer la situation grave qui nous attend : « Il faut arrêter cette folie de lier le communautaire aux urgences du moment, la crise économique, sauver l’emploi, gérer la crise sanitaire. Les questions institutionnelles n’ont pas leur place à la table des négociations pour la formation d’un gouvernement actuellement ! Il faut virer le communautaire de la table des négociations. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas envisager de réforme de l’État. Mais qu’il faut prendre le temps d’évaluer les réformes précédentes, leur efficacité, écouter les secteurs auxquels on touche comme la santé, et déconnecter ces réflexions de la formation d’un gouvernement qui est une urgence absolue! Il faut une réforme rationnelle qui répond aux inquiétudes et aux demandes de la population. »

Un jeu de dupes

PS et N-VA, les deux plus grands partis du pays, ont été très loin dans les négociations, ont-ils expliqué lundi. Beaucoup de rumeurs ont circulé. François De Smet avait demandé quelques jours plus tôt de la transparence aux négociateurs, notamment sur les atteintes aux droits des francophones (dépeçage des facilités, de l’arrondissement judiciaire de BHV…) : « J’ai beaucoup de mal à croire que la N-VA est venue, comme on semble le dire, à la table des négociations juste pour achever de régionaliser ce qui reste de la Protection civile. Dès que la N-VA est là, elle doit s’y retrouver et cela toujours dans le même sens, vers une séparation du pays. Cela me paraît dangereux de s’obstiner dans cette voie : au moins, chez DéFI, nous n’avons jamais changé d’avis comme la plupart des autres partis, nous pensons qu’on a intérêt à éviter la N-VA. Troquer des propositions pour tous contre des avancées communautaires qui nous mènent vers le séparatisme, c’est ce qui est sur la table avec eux. On nous présente l’avantage d’échanger des mesures sociales et de santé contre des avancées communautaires. Mais c’est un jeu de dupes ! Tout gouvernement devrait prendre des mesures sociales et en faveur de la santé dans les circonstances actuelles ! «