Le cyberharcèlement est un fléau en particulier depuis la crise du coronavirus où l’on a généralisé le télétravail ou l’enseignement à distance. Qui d’entre nous n’a jamais été menacé, insulté ou harcelé sur les réseaux sociaux ? Pour DéFI, il faut se donner les moyens de faire cesser le cyberharcèlement, en particulier lorsqu’il appelle à la haine, à la violence, au viol, au suicide ou encore au meurtre. Non seulement parce qu’il est illégal mais aussi parce qu’il détruit à très long terme les victimes, tant physiquement que psychologiquement.

Agir à tous les niveaux de pouvoirs

Pour Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, les réseaux sociaux doivent aussi rester une caisse de résonance qui permette à chacun et chacune d’exprimer ses idées sans contrainte, librement et dans le respect des autres. Il faut donc agir à tous les niveaux de pouvoir en amont et en aval de ces violences :

  • En généralisant les cours d’éducation à la citoyenneté ou encore à la vie relationnelle et affective. 
  • En généralisant également les formations des policiers au harcèlement ainsi qu’aux réseaux sociaux.
  • En élargissant la formation des magistrats au cyberharcèlement.
  • En augmentant les moyens alloués à la justice et à la police, en particulier la Computer Crime Unit
  • En incriminant le cyberharcèlement comme délit à part entière
  • En ne conditionnant plus l’application de la loi sexisme à une atteinte grave à la dignité de la personne puisqu’un propos ou un comportement sexiste est par définition, grave et indigne. 
  • En prévoyant pour les auteurs des peines de travail qui auront une vertu éducative.
  • En intensifiant la collaboration des réseaux sociaux pour baliser les algorithmes mais aussi pour les pousser à intervenir rapidement tant pour suspendre les comptes des harceleurs mais aussi pour retirer les contenus illégaux

Agir contre le cyberharcèlement scolaire

DéFI pointe également un phénomène en expansion en Belgique, le harcèlement scolaire. Notre députée à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Maison, explique : « Un élève sur trois est concerné par le harcèlement en Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est énorme et pourtant, il ne s’agit ici que de la pointe émergée de l’iceberg. En ce qui concerne le cyberharcèlement, les chiffres belges font état d’un pourcentage de 34% de jeunes confrontés à ce problème. Enfin, le taux de suicide des jeunes âgés de 15 à 19 ans est de 6,16 sur 100 000, une proportion plus importante que la moyenne européenne qui est de 4,21. »Pour DéFI, « il convient de mettre chaque enfant en situation d’apprendre en accompagnant tous les acteurs de l’école dans la lutte contre le harcèlement. 80 % des enseignants dans la première vague des Plans de pilotage insistent sur le climat scolaire. Il faut des outils techniques. Pas dilués dans une déclaration d’intention, des pièces de théâtre ou encore des circulaires qui noient les enseignants sans les accompagner de façon concrète. »

Revenge Porn, une forme de cyberharcèlement punie par la loi

En avril 2020, DéFI soutenait la mesure de pénalisation du revenge porn (diffusion d’images à caractère sexuel sans le consentement de la personne) avec une procédure de retrait rapide.« Je suis très heureuse de pouvoir soutenir ce texte, expliquait Sophie Rohonyi, avec une pensée émue pour toutes les victimes. J’ose espérer que son adoption leur donnera le courage de porter plainte, mais aussi de se reconstruire, de reprendre confiance en elles, en les autres, et en notre Justice. Les ravages mentaux, émotionnels, sociaux, éducatifs, professionnels et même physiques que cause la diffusion d’images et d’enregistrements à caractère sexuel sans le consentement de la personne concernée sur Internet sont aujourd’hui tels qu’ils méritaient une réponse à la hauteur de sa gravité dans notre Code pénal. »