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Ce mardi 16 novembre, le député DéFI bruxellois, Sadik Köksal, a interpellé la Ministre de la Culture à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard,  sur les radios indépendantes en Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, ces dernières traversent actuellement une période difficile liée à l’impossibilité d’accéder au DAB+ (l’écoute de la radio en digital qui va remplacer la radio FM).

#JeVeuxMaRadioEnDAB+

Ces radios indépendantes, 80 en Fédération dont 46 affiliées à Radio Z, qu’elles soient géographiques, thématiques, communautaires ou associatives/d’expression, sont écoutées chaque jour par des centaines de milliers de personnes et comptent près de 2000 indépendants et bénévoles. DéFI estime que ces radios indépendantes poursuivent une mission de proximité et de service public de par l’information de proximité, la culture ou encore l’éducation permanente. En septembre dernier, Radio Z a lancé l’action et la pétition #JeVeuxMaRadioEnDAB+ afin de sensibiliser les autorités publiques face au besoin d’apporter un soutien financier, technique et logistique pour réussir la transition vers le numérique, au risque de voir plus de la moitié des radios locales disparaître d’ici à 2030. 

Un auditeur francophone sur cinq choisit le DAB+ pour écouter la radio

Et huit auditeurs francophones sur 10 savent maintenant ce qu’est le DAB+. Les chiffres de cette enquête menée par Ipsos/maRadio.be et réalisée fin 2020 sont formels : la notoriété et la consommation du DAB+ s’envolent. Les plateformes numériques représentent désormais un tiers du volume d’écoute, avec pour la première fois le DAB+ comme 1ère plateforme numérique privilégiée, tandis que la FM s’essouffle avec une érosion de -18% en volume en deux ans.

Les radios indépendantes se sentent abandonnées

Suite à des demandes répétées, la Fédération a pu débloquer un budget d’1 million € pour que les radios indépendantes puissent financer leurs infrastructures DAB+. Une étape importante que DéFI salue. Par contre, rien n’est prévu pour assumer les frais récurrents annuels du DAB+ qui, pourtant, sont estimés entre 360.000 et 600.000€ pour l’ensemble des radios indépendantes répartis en 12 “paquets” de fréquences régionales, dits ‘MUX DAB+’. « Pour survivre, de nombreuses radios devraient doubler leurs recettes, ce qui est tout bonnement impossible vu la part importante du bénévolat nécessaire pour le fonctionnement desdites radios. Malgré l’envoi de nombreux signaux d’alarme et nombreuses interpellations par le terrain depuis plusieurs années, la situation n’évolue toujours pas et les radios indépendantes se sentent abandonnées » déclare le député amarante, Sadik Köksal.

Pour le coprésident de la Fédération Radio Z, Nicolas Boulart «  Il est temps que les choses bougent car les radios indépendantes ratent actuellement le train digital, avec le risque de voir un nombre important d’entre elles disparaitre« 

Est-ce que la Fédération Wallonie-Bruxelles se rend compte que cela pourrait détruire la diversité de son paysage radiophonique ? Est-ce que des réflexions sont en cours pour rendre plus flexibles les critères de constitution d’un opérateur? Qu’en est-il de l’optimisation du cadastre et des moyens données aux radios pour qu’elles puissent émettre là où elles sont présentes? Le député DéFI Sadik Köksal tire la sonnette d’alarme et insiste sur le fait que « Si on pense à une aide financière pour LN24 (500 000€) et une autre pour la RTBF, dans un objectif de diminuer la pub (2 200 000€) pour 2022, je ne comprends pas pourquoi on n’aiderait pas les radios indépendantes, touchant 2200 indépendants et bénévoles, avec également un risque de pénaliser les auditeurs »