“Il faut sortir de l’hypocrisie actuelle qui n’interdit pas la prostitution mais interdit le racolage, sans pour autant détricoter les mesures de lutte contre le proxénétisme”

Ce vendredi 9 juillet, Sophie Rohonyi, députée fédérale, était l’invitée politique de l’émission Toujours plus d’actu sur BX1+. Au programme de cette interview : neutralité de l’état et propos d’Ihsane Haouach, légalisation de la prostitution mais aussi passage de flambeau à la tête de la commune d’Auderghem suite à l’annonce du départ de Didier Gosuin.

Un cadre est nécessaire mais pas au détriment des mesures en place

Encadrer l’exercice de la prostitution, c’est l’objet d’une proposition de loi faite par le ministre Van Quickenborne. Pour Sophie Rohonyi, bien qu’il faille absolument légiférer sur le sujet, le fond et la forme de ce dossier pose problème : « Nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas eu de concertation avec les associations qui représentent les femmes pour cette proposition or, on sait que 85% des personnes prostituées sont des femmes. Ensuite, oui, il faut sortir de cette hypocrisie qui n’interdit pas la prostitution mais qui interdit, par contre, le racolage mais sans pour autant détricoter les mesures de lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains. C’est ce que ce projet de loi propose, il faut donc le revoir et surtout consulter davantage les associations de terrain. »

Polémique autour de la neutralité

Sophie Rohonyi est revenue sur la séquence « Ihsane Haouach » qui a eu lieu, la veille, au Parlement fédéral. En effet, plusieurs députés ont demandé des explications sur les propos sur la neutralité tenus par la Commissaire à l’Égalité hommes/femmes dans une récente interview au journal Le Soir. « Le gouvernement a souhaité clore le débat en expliquant que Madame Haouach ne s’exprimera plus publiquement or, ce qu’il aurait fallu c’est qu’elle vienne s’expliquer devant le Parlement. Nous avions déposé une motion dans ce sens mais elle a été rejetée » regrette notre députée.

Pour DéFI, lorsqu’on représente un gouvernement, on doit faire preuve de neutralité et cela passe également par une neutralité d’apparence.

La relève est assurée à Auderghem

Dans la série de l’été de BX1 “Sur le pont”, le bourgmestre DéFI d’Auderghem, Didier Gosuin, explique avoir été dégoûté de la politique durant la première vague de la crise Covid-19 qui a frappé notre pays en mars 2020. Didier Gosuin ne sera donc pas candidat en 2024 mais Sophie Rohonyi explique que la relève est assurée : « Didier Gosuin est quelqu’un qui est doué d’une grande expertise et qui est porteur de grandes valeurs démocratiques. Et, il ne transige jamais sur ces valeurs. Alors oui, il y aura sans doute des voix en moins en 2024 mais je ne m’inquiète pas parce que Sophie de Vos qui va le remplacer à la tête de la commune est vraiment quelqu’un de très bien. Il y aussi des jeunes comme Matthieu Pillois ou Eloïse Defosset qui représentent une nouvelle génération à Auderghem. »