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Ce matin, le Parlement fédéral devait se prononcer sur le projet de loi portant « des dispositions diverses urgentes en matière de santé » qui prévoit notamment de renforcer le numerus clausus. Un non-sens absolu vu la pénurie de médecins. C’était sans compter la détermination de DéFI et d’autres partis de l’opposition qui ont déposé des amendements pour supprimer l’article en question et obtenu leur renvoi au Conseil d’Etat.

Cet article 87 donne la base légale qui servira à l’adoption d’un futur arrêté royal sur le « mécanisme de responsabilisation » prévu dans l’accord de gouvernement Vivaldi.

Autrement dit, si les Communautés ne parviennent pas à un accord interfédéral d’ici fin janvier portant sur un filtre d’entrée plus efficace pour les études de médecine, le fédéral pourra reprendre la main et éventuellement priver des étudiants en médecine de leur précieux numéro INAMI à la fin de leurs études, par le biais d’une attestation de contingentement.

Une pression faite aux communautés pour qu’elles intensifient rapidement le filtrage à l’entrée des études mais surtout une gifle pour ces étudiants !

Cette mesure est également un non-sens total au regard de la pénurie de personnel soignant. Pénurie qui impacte gravement la santé de nos concitoyens de manière générale, mais encore plus dans le contexte de cette quatrième vague durant laquelle les soins dits « non-urgents » ont été reportés jusqu’à nouvel ordre.

Comme le souligne Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, « l’urgence n’est pas à pénaliser les futurs médecins mais à les revaloriser ! »

La députée pointe la responsabilité des partis de la Vivaldi et singulièrement du MR: « La ministre de l’Enseignement supérieur (MR) s’offusque à raison de ce projet de loi privant les étudiants d’un numéro INAMI si les quotas fédéraux ne sont pas respectés. Sauf qu’il s’agit du « mécanisme de responsabilisation » prévu dans l’accord de gouvernement Vivaldi soutenu, entre autres, par son propre parti! Schizophrénie ou double discours ? »

Sophie Rohonyi rappelle enfin que la proposition de loi DéFI visant à mettre fin au numerus clausus a été rejetée par l’ensemble des partis de la Vivaldi ainsi que la NVA et le VB le 14 janvier 2021, alors que le numerus clausus aggrave la pénurie de médecins.