Ce jeudi 3 juin, François De Smet, président de DéFI et député fédéral, était l’invité politique de Bel RTL sur la décision de la STIB de ne pas interjeter appel du jugement dans l’affaire des signes conventionnels. Également sur BX1, à midi, François De Smet estime que le débat autour du port de signes convictionnels doit être pris en mains par le gouvernement bruxellois : “Cette petite crise est l’occasion de mettre à plat et de s’organiser ensemble en tant que démocrates pour apporter une solution durable à la question de la neutralité. On ne sera peut-être pas d’accord dans le débat mais c’est peut-être le moment de trancher. Sinon, ce seront toujours les tribunaux et les polémiques qui donneront le tempo”.
DéFI est pour la neutralité
En effet, depuis quelques semaines, l’affaire “de la STIB” ne cesse d’animer les médias et la scène politique belge. Pour rappel, le tribunal du travail de Bruxelles a condamné, au début du mois, la STIB pour discrimination fondée sur les convictions religieuses et sur le genre. Cette semaine, le comité de gestion de la STIB réuni a décidé de ne pas interjeter appel du jugement récent du tribunal du travail. Or, DéFI se positionne depuis le début en faveur d’une action en appel de la part de l’entreprise publique.
“Nous ne sommes pas contre le foulard ou d’autres signes, nous sommes pour la neutralité et c’est très différent. La neutralité des services publics sert à dire qu’une fois que vous représentez l’État, il doit y avoir une abstention de tous les signes parce que c’est une marque de respect sur le fait que l’autorité de l’État prévaut sur n’importe quelles religion et conviction. Pour le reste, le port d’un signe convictionnel comme un foulard ou un t-shirt syndical est permis presque partout. DéFI ne demande la neutralité que pour les administrations/services publics et les écoles” commence notre président.
Un problème au niveau du gouvernement bruxellois ?
François De Smet continue : « Si nous n’arrivons pas à un accord, et je ne suis pas du genre à lancer des menaces ou des oukases facilement, je suis bien obligé de dire qu’il ne faut pas sous-estimer notre détermination dans ce dossier. Si au bout du compte, nous avons l’impression que le principe de neutralité de l’État – et le respect qu’il engendre pour les usagers et les travailleurs – n’est pas au rendez-vous; nous risquons d’avoir un problème de gouvernement. Nous devrons réévaluer notre participation. Quitter le gouvernement bruxellois, nous souhaitons vivement ne pas en arriver là et nous ferons tout pour l’éviter, mais au bout du compte, il y aura un problème de principe et de valeurs si nous ne sommes pas écoutés. Nous ne sommes pas ici juste pour arroser les fleurs. Si on n’arrive pas à se faire écouter sur des sujets qui sont importants pour nous, il y a un problème. Je ne suis pas en train de dire qu’on va partir quoiqu’il arrive. C’est un sujet très important. Il y a un moment où il faut hausser le ton. On a parfois l’impression de ne pas exister quand on veut défendre la neutralité des services publics.«