Ce jeudi 27 mai, Emmanuel De Bock, chef de groupe DéFI au Parlement bruxellois, était l’invité politique de Fabrice Grosfilley sur BX1+, avec comme thème la condamnation de la STIB pour discrimination à l’embauche et l’avenir de la STIB par rapport aux signes convictionnels de religion.

La STIB ne discrimine pas, au contraire

Pour Emmanuel De Bock, accuser la STIB de discrimination est à l’opposé de la réalité : “On ne peut pas laisser dire que la STIB est une entreprise discriminante. Ca fait depuis 1969 qu’elle a dans son règlement l’interdiction du port de signes convictionnels et religieux. Voir aujourd’hui que cette entreprise publique, qui a fait beaucoup pour la diversité, est taxée de discrimination est totalement impossible pour notre groupe.”

Travailler sur la féminisation des emplois

Emmanuel De Bock explique qu’il faut employer plus de femmes dans certains métiers, dont ceux de la STIB, mais que cela n’est en aucun cas en lien avec le fait que certaines femmes portent des signes convictionnels : “Il y aujourd’hui peut-être plus d’hommes qui sont dans l’armée que de femmes. Il y a peut-être aujourd’hui plus de taximan hommes que femmes. Il y a des métiers qui sont effectivement plus masculins que d’autres. Il faut travailler sur la féminisation de ces métiers, par contre ce n’est pas par le port du voile qu’on va y arriver.”

Opposition aux démarches d’Ecolo

Emmanuel De Bock n’hésite pas à critiquer les démarches du parti écologiste dans ce dossier : “Je trouve qu’Ecolo joue avec le feu. Je trouve très sincèrement que si Ecolo était un petit plus adulte dans ce dossier, il imposerait d’abord en Région wallonne, où il est en majorité, avec la même assertivité ce genre de combats. Je trouve qu’on ne peut pas avoir deux discours dans ce débat. On ne peut pas, d’un côté à la ville, dire un certain nombre de choses et puis aux champs dire le contraire. Je n’entends pas Ecolo en Région wallonne revendiquer la même chose au niveau du port de signes convictionnels dans les administrations. C’est quelque chose qui n’est d’ailleurs pas du tout mis en avant par Ecolo.”

Opposition à un changement du règlement d’ordre intérieur de la STIB

Pour Emmanuel De Bock, l’idée que la STIB revoit son règlement d’ordre intérieur pour permettre le port du foulard dans certaines fonctions ne peut être acceptée : “Pour nous, le port de signes convictionnels dans les administrations et donc dans les para-régionaux comme la STIB n’est pas une option. On ne veut pas d’un compromis comme celui-là. On veut qu’on respecte le principe de neutralité.”