Trois mille élèves fréquentent des écoles francophones dans les communes à facilités de la périphérie bruxelloise. Une situation qui ne faisait pas de vagues depuis des années mais voilà que le ministre flamand de l’Enseignement est un N-VA et il semble bien avoir les écoles francophones (et donc dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de son inspection bien que situées en Flandre et subsidiées à hauteur de 13 millions par la Flandre) dans le viseur. Il vient en effet d’annoncer le lancement d’une enquête sur 10 écoles francophones de la périphérie. L’objectif : vérifier que ces écoles atteignent les compétences finales définies par la Flandre avant de leur octroyer une dérogation permettant l’inspection par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour le député DéFI Christophe Magdalijns, cette mesure contient clairement une dimension vexatoire : « On pressent déjà que la délivrance de la dérogation octroyée par les autorités flamandes pour permettre à ces écoles d’aligner leurs programmes et objectifs sur ceux de la Fédération ne se fera pas sans encombre alors même qu’il s’agit d’une compétence liée selon la jurisprudence de la Cour constitutionnelle.  Il apparaît que la Flandre entend accroître ses contrôles et son emprise sur ces établissements scolaires au nom du droit du sol et des moyens flamands qui y sont consacrés.  Des moyens, couverts en tout ou partie par une dotation fédérale, qui pourraient être menacés dès lors que ce ministre qui ne s’embarrasse pas de la législation fédérale qualifie la situation d’absurde et a commandité un rapport à une commission dite indépendante pour vérifier que les écoles francophones poursuivent des objectifs pédagogiques semblables aux écoles flamandes. »

Bénéficier du Pacte d’excellence

En commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le député bruxellois a interrogé la ministre de l’Education qui, comme le ministre-président, s’est voulue intransigeante, rappelant que ces écoles sont protégées par la loi. Pour Christophe Magdalijns, toutefois, « il ne faut pas croire que le droit nous protège, la preuve par les facilités linguistiques qui ont été impactées par la Flandre alors que c’est du ressort du fédéral. Nous demandons que les écoles de la périphérie s’inscrivent dans la dynamique du Pacte d’excellence et que le gouvernement trouve des solutions pratiques à cette fin. Nous demandons aussi que le réforme du décret inscriptions améliore la capacité des élèves de la périphérie à accéder aux secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pas touche à ces écoles! la Flandre ne fera pas mains basses sur l’enseignement francophone de la périphérie bruxelloise. S’il le faut, nous irons devant les tribunaux! »