A la Chambre, ce jeudi 1er juillet, François De Smet, député fédéral, interpellait le Premier ministre, Alexander De Croo, sur la situation critique des sans-papiers face au silence du gouvernement.
Parmi les sacrifiés de la Vivaldi
Depuis le 23 mai dernier, 456 sans-papiers ont engagé une grève de la faim à l’église du Béguinage et sur les sites de l’ULB et de la VUB. « Cette grève, si elle ne doit pas être encouragée comme mode d’action, témoigne du profond désespoir dans lequel sont plongés les sans-papiers depuis la formation de votre gouvernement » explique François De Smet. « Mettons-nous à leur place: après quatre années de fermeté absolue de la N-VA, il était permis d’espérer que quelque chose puisse être fait en faveur des quelque 100.000 personnes résidant dans notre pays sans titre de séjour, souvent depuis de longues années. Or nous le savons : l’accord de gouvernement est muet sur cette question, et les sans-papiers comptent parmi les sacrifiés de la Vivaldi » poursuit-il.
Ce qui est demandé ? Un peu de justice !
Notre député fédéral pointe également le travail des autres partis sur le sujet et rappelle la proposition de DéFI : « Face à cette situation inextricable, chacun fait ce qu’il peut. Le PS a demandé une conférence interministérielle. Ecolo a fait une carte blanche. Et nous ? Nous nous avons déposé une proposition de loi pour inscrire des critères clairs de régularisation dans la loi et une commission permanente et indépendante. Cette proposition s’est faite sèchement rejetée pas plus tard que la semaine dernière ici même. Or elle n’avait rien d’excessif. Parce que, soyons clairs. Personne, quasiment, ne demande de grande régularisation collective ; ce qui est demandé c’est tout simplement un peu plus de justice. Moins de sentiment d’arbitraire. Donner des critères clairs, c’est offrir de la justice et de l’espoir tout simplement. »Le Premier ministre qualifie sa politique migratoire de ferme et humaine. François De Smet souligne le fait que ce sont ces mêmes qualificatifs qui étaient utilisés par le gouvernement précédent (la Suédoise) : « Pour vous, il faut travailler cas par cas mais sans critères ? Je ne comprends pas cette logique. Imaginons que l’administration fiscale fonctionne comme ça. Bien sûr qu’on travaille toujours dossier par dossier, ce n’est pas pour ça qu’il n’y a pas de critères. Il faut davantage de justice dans les flux, en termes de migration économique, il y a moyen de travailler ensemble sur toute une série de choses, mais il en faut aussi pour ces personnes qui sont sur place. Ne vous contentez pas d’être ferme et humain, soyez tout simplement juste » conclut notre député.