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Comment augmenter le pouvoir d’achat des citoyens ?
En attendant une vraie réforme fiscale, DéFI a une proposition concrète : adapter les barèmes fiscaux après l’indexation des salaires. Une proposition de loi vient d’être déposée en ce sens.

A l’heure actuelle, avec l’indexation automatique, les salaires mais aussi les allocations sociales des Belges sont adaptés automatiquement à l’augmentation du coût de la vie. En gros, cette indexation est liée à l’inflation. 

Mais voilà, cette indexation n’est pas liée à celle des barèmes fiscaux. Ceux-ci ne sont indexés qu’une fois par an, en fin d’année. Le rapport entre les deux? Au fur et à mesure que le salaire augmente, le contribuable augmente ses chances de se retrouver dans une tranche d’imposition supérieure et donc plus élevée. En d’autres mots, il risque de payer un montant d’impôt plus élevé.

Autrement dit, dans l’état actuel des choses, le contribuable qui a plus de revenus en raison d’une indexation automatique des salaires, voit son salaire augmenter. Mais, fiscalement, cette augmentation de revenus peut le placer dans une tranche d’imposition plus élevée et le contribuable devra donc payer plus d’impôts. 

Ce déséquilibre est corrigé par l’indexation des barèmes fiscaux, mais celle-ci n’intervient que trop tardivement. Entretemps, ce système génère donc des recettes supplémentaires…  pour l’Etat!

Par exemple, s’agissant de l’exercice d’imposition 2022, le contribuable ne connaîtra pas de changement puisque l’indexation des barèmes est calculée une seule fois par an. 

Chez DéFi, nous proposons de recourir à une indexation des barèmes fiscaux plus rapide. Tout en continuant d’imposer progressivement les revenus d’activités et de remplacement, mais : 

  • en réduisant sensiblement la pression fiscale; 
  • et en réformant les tranches d’imposition. 

Cette mesure se justifie aisément, dans un souci d’équité et de mise en œuvre d’une fiscalité plus juste. 

De plus, aucune objection tant sur tant sur le plan juridique que sur le plan fiscal ne semble exister afin de faire obstacle à une telle réforme. 

Une réforme des barèmes fiscaux permettrait à court terme de résorber l’érosion du salaire net en cas d’indexation du salaire brut et de booster le pouvoir d’achat de nos concitoyens

Sophie Rohonyi

Les effets de cette mesure seront visibles dans le second semestre de l’année 2022, si la réforme intervient rapidement. La situation actuelle profite à l’État et ne peut plus durer.