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Ce vendredi 10 septembre, François De Smet accordait une interview à Alice Dive, journaliste à La Libre Belgique. Au programme de l’échange, avenir de la Vivaldi, Covid safe ticket mais aussi notre université d’été et sa thématique : politique énergétique, l’heure du choix ?

Comment et quand sortir du nucléaire ?

Le 18 septembre prochain, DéFI se réunira lors de son université d’été pour débattre des sujets liés à l’énergie avec plusieurs experts. François De Smet explique : « Par le passé, le FDF a déjà eu des positions environnementalistes. Nous étions même à l’avant-garde sur certains sujets. Mais il est vrai qu’il est temps pour nous de présenter des positions plus nettes, plus appuyées scientifiquement, sur la question de l’énergie. Et donc sur le nucléaire, un sujet très “chaud” de cette rentrée politique au fédéral… Dans ce dossier, le job du gouvernement Vivaldi doit reposer sur trois choses : la préservation du climat, la sécurité de l’approvisionnement et la maîtrise des coûts. Sur aucun de ces trois critères, je ne vois comment on va s’en sortir en maintenant la sortie du nucléaire en 2025. Même si on doublait la capacité du renouvelable pour 2030, il nous manquerait encore 30 % d’énergie pour assurer l’ensemble de nos besoins actuels. En outre, l’électrification du parc automobile ne permet pas de penser que notre consommation va baisser à l’avenir. Je plaide donc pour que la Vivaldi prolonge deux réacteurs jusqu’en 2030 au moins. Si on ne fait pas cela et qu’on remplace les réacteurs par des centrales au gaz, la Belgique sera le plus mauvais élève en Europe en termes de rejet de CO2. Entre l’arrêt du nucléaire et le climat, il faut choisir le climat. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudra pas sortir un jour du nucléaire qui est une énergie de transition. »

Quid de l’indépendance énergétique ?

Pour DéFI, la Belgique sous-estime également l’aspect géopolitique du dossier nucléaire. En effet, la question de l’indépendance énergétique de notre pays se pose : « Si, demain, nous remplaçons le nucléaire par le gaz, nous devrons notre énergie à des importations venues massivement de Russie, qui n’est pas vraiment un État en permanence bienveillant et stable. Nous donnons les clefs à Monsieur Poutine qui pourra fermer le robinet comme il a pu le faire avec l’Ukraine. Et si nous faisons face à des pénuries, il faudra importer de l’énergie, par exemple, de France, et ce sera donc de l’énergie nucléaire. C’est absurde ! Ces éléments m’amènent à penser que les écologistes et les autres partis doivent revenir sur ce qui peut apparaître comme des dogmes » continue notre Président.

Le pass sanitaire, un mal nécessaire

L’utilisation du Covid Safe Ticket en Région bruxelloise à partir du 1er octobre fait débat pourtant François De Smet rappelle : « Personne n’est « pour » le covid safe ticket. Par contre tout le monde souhaite la meilleure solution pour éviter de devoir refermer des secteurs qui ont trop souffert, et garder une vie aussi normale que possible. Malheureusement, cette nouvelle étape incitative forte qu’est l’instauration du pass sanitaire est un mal nécessaire. Mais je regrette que, pour un territoire qui a la taille d’un confetti comme l’est la Belgique, cette décision ne vaille pas pour l’ensemble des trois Régions immédiatement. Il va y avoir une concurrence déloyale pour l’Horeca bruxellois. J’eus préféré que les trois Régions étendent simultanément le recours au pass sanitaire. J’aurais voulu que le pass sanitaire vaille pour l’ensemble du pays. »