Ce jeudi 30 septembre en séance plénière, François De Smet interpellait le premier ministre Alexander de Croo, sur le prêt du gouvernement fédéral à la Wallonie pour aider sa reconstruction suite aux inondations de juillet dernier.
Un financement direct abandonné
Selon les dernières estimations, le coût général des inondations qui ont frappé la Wallonie en juillet dernier serait compris entre 2,3 et 3 milliards d’euros. La Région wallonne dégage des moyens importants, les communes revoient leurs priorités et s’adaptent en conséquence. Les assureurs relèvent leur plafond d’intervention à 590 millions et préfinancent le fonds des calamités.
Côté fédéral, un prêt de 1,2 milliards d’euros à un taux d’intérêt “conforme à celui du marché” sera octroyé par le gouvernement fédéral à la Région wallonne, pour une période de 15 ans et sans remboursement pendant les cinq premières années.Le financement direct du fédéral est donc abandonné. « Cela ravira certains partis flamands, alors que de nombreux citoyens de Flandre ont – eux – fait acte de solidarité sur le terrain » assène François De Smet lors de sa prise de parole dans l’hémicycle avant de comparer notre pays à ses voisins. « L’on se situe bien loin de la proposition initiale et illustre parfaitement la différence entre la notion de solidarité du gouvernement fédéral par rapport à nos voisins. On se souvient qu’en Allemagne, en moins d’une semaine, le gouvernement fédéral a débloqué une aide d’urgence de 200 millions d’euros pour réparer les dégâts dans les Länder sinistrés. L’Allemagne mise donc sur la solidarité via des fonds fédéraux, et non des prêts. »
Un manque de solidarité
François De Smet termine : « Nous n’attendions pas autre chose de la part du gouvernement fédéral belge ! Très cyniquement, Monsieur le Premier ministre, vous venez d’inventer le prêt de solidarité fédérale à taux fixe, qu’il convient de rembourser !
Alors, pourriez-vous nous expliquer quelles sont les raisons pour lesquelles le financement direct (ou le soutien direct) du gouvernement fédéral a-t-il été abandonné au profit d’un prêt ? Le fédéral est déjà en défaut sur le financement des zones de secours. Va-t-il rejouer la même pièce, en grèvant les budgets de la Wallonie, et lui reprocher ensuite son endettement ? Ceci est-il un état fédéral ou une gigantesque banque ? Le gouvernement fédéral a réagi comme si nous avions vocation à devenir une gigantesque banque. Je pense que la solidarité fédérale devrait être autre chose ! »