Pour le chef de groupe DéFI au Parlement bruxellois, Emmanuel De Bock, la ministre de la Mobilité a admis avoir outrepassé le plan Good Move. Il demande donc que la Ministre respecte le contenu du plan validé par la majorité et n’engage plus la Région dans ce dossier en se désistant de son appel de la décision de justice du 12 novembre 2020.

Ce mardi 5 janvier, interrogée par le chef de groupe DéFI au Parlement bruxellois quant à la position de la Région dans le dossier du Bois de la Cambre, la ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt, a admis avoir outrepassé le contenu du plan Good Move, en modifiant le statut de la boucle Sud (avenues de Boitsfort et du Brésil, dites autoconfort), désignée pourtant comme une voirie où pouvaient circuler les voitures. Interrogée de manière précise sur ces « changements », la Ministre a justifié s’être fait convaincre dernièrement par des « experts », tout en se gardant de mentionner leur statut et la légalité de cette action dans le dos du Gouvernement alors que celui-ci a approuvé en seconde lecture un plan que la ministre ne respecte pas, puisqu’elle a décidé, seule, sans passer par le Gouvernement, de faire appel de l’ordonnance du 12 novembre 2020 prise par le Président du Tribunal de première instance statuant en référé.

« Good Move n’est pas respecté »

Le député DéFI Emmanuel De Bock demande donc que la Ministre respecte la décision du Gouvernement et se désiste de son appel. « La ministre de la Mobilité n’a pas d’autre choix que de respecter le plan Good Move tel que validé par le gouvernement bruxellois. Certes, celui-ci n’a pas encore force légale mais il a fait l’objet d’un consensus au sein de la majorité gouvernementale, en première et en deuxième lectures. Il s’agit d’une question de loyauté et de respect. En suivant l’avis de « quelques experts » qui se substituent aux politiques, la ministre enfreint cette logique au lieu de respecter le plan Good Move dont, paradoxe, c’est la commune d’Uccle qui réclame le respect. La Ministre risque d’engager sa responsabilité personnelle en prolongeant cette saga sur le dos des contribuables bruxellois. Actuellement, une solution temporaire est testée et a été validée par les bourgmestres des communes limitrophes. Alors que le plan Good Move prévoit le maintien du raccordement vers l’avenue Roosevelt, lequel a été supprimé sur un simple « avis d’experts ». Nous demandons à la ministre de transmettre au Parlement le mandat qu’elle a donné aux avocats de la Région ainsi que la copie des conclusions qu’elle a approuvées. »