Close up view of legs of man on electric scooter outdoor.

Ces mardis 27 avril et 4 mai, en commission mobilité au Parlement bruxellois, Marc Loewenstein, député DéFI, interpellait la ministre de la mobilité, Elke Van Den Brandt sur la dernière étude VIAS concernant les comportements dangereux et irritants des usagers mais aussi sur les solutions de micro-mobilité qui peuvent améliorer les conditions de circulation des usagers bruxellois.

Cyclistes, piétons, automobilistes : Ils s’agacent mutuellement

À l’occasion de la semaine internationale de la courtoisie au volant qui se déroulait du 15 au 22 mars dernier, l’Institut VIAS publiait les résultats d’une étude réalisée sur échantillon représentatif de 6.000 personnes. Les résultats de cette étude laissent entrevoir une situation de tensions entre usagers au sujet de laquelle mon groupe s’est inquiété à plusieurs reprises. Pour notre député, Marc Loewenstein, “cette étude laisse une impression désagréable à chacun(e) qui l’a consultée. Au moins un tiers des cyclistes s’agacent des automobilistes qui se garent ou qui stationnent sur les pistes cyclables, qui n’utilisent pas leur clignotant, qui utilisent leur GSM au volant. Au moins un tiers des piétons s’agacent des automobilistes qui ne cèdent pas la priorité aux piétons sur un passage pour piétons, qui utilisent leur GSM au volant, qui roulent trop vite. Au moins un tiers des automobilistes s’agacent des cyclistes qui roulent sans éclairage, roulent sur la route quand une piste cyclable existe, ou ne sont pas assez visibles. Environ un tiers des automobilistes s’agacent des piétons qui traversent sans regarder les véhicules qui approchent, traversent alors que le feu est rouge, traversent en dehors d’un passage alors qu’il y en a un à moins de vingt mètres

Tension entre les usagers

Autre résultat interpellant : les usagers faibles s’agacent les uns les autres… “Les piétons s’agacent des cyclistes qui circulent sur le trottoir, qui ne leur cèdent pas la priorité ou n’utilisent pas leur sonnette. Quant aux cyclistes, ils s’agacent des piétons qui sont distraits par leur GSM, qui traversent au rouge ou qui traversent sans regarder. Bref, une sensation jusqu’à présent diffuse semble être validée par cette étude : la mobilité, la multiplication des moyens de mobilité, le contexte du confinement, le télétravail, les tensions sur les réseaux sociaux… tout cela semble créer une tension entre les différents usagers. Je ne cache pas mon inquiétude devant une société où les clivages se multiplient, où les tensions se durcissent, où les usagers semblent très à cran et où les partis extrémistes en profitent sans doute pour ratisser de plus en plus” explique Marc Loewenstein.

Apaiser les relations et développer d’autres solutions de mobilité

Or, il y a d’autres moyens de déplacement que ceux précités. Notre député propose d’autres pistes de réflexion sur la mobilité en ville : soutenir et encourager le développement de la micro-mobilité (vélos, trottinettes et voitures partagées) en subsidiant d’un euro chaque déplacement via les outils agréés par le gouvernement bruxellois mais aussi en aidant les opérateurs agréés à s’implanter dans les communes de la périphérie.

Pour Marc Loewenstein, « à partir du moment où l’usage de ce type de mobilité peut faire diminuer l’usage de la voiture, peut faire diminuer la congestion et améliorer la qualité de l’air et de vie à Bruxelles, il peut être intéressant de creuser la piste du subside. » En ce qui concerne l’élargissement de la micro-mobilité aux communes de la périphérie, le député précise : « Bruxelles n’est pas une île et, autant il faut inciter les Bruxellois à recourir à d’autres moyens de transport que la voiture individuelle, autant il faut inciter les navetteurs, à tout le moins ceux des communes périphériques les plus proches, à en faire de même.«